mardi 20 mai 2008

La réponse immunitaire dans l'autisme : nouvelle frontière de la recherche

The immune response in autism: a new frontier for autism research

Paul Ashwood*,1, Sharifia Wills{dagger} andJudy Van de Water

Article complet à l'adresse :
http://www.jleukbio.org/cgi/content/full/80/1/1


Extrait, traduit de l'anglais

Les troubles autistiques (TA) font partis des troubles envahissants du développement, qui se développent lors de l’enfance. Ils sont caractérisés par des troubles des interactions sociales, de la communication verbale et non verbale et la présence de comportements stéréotypées et répétitifs. Actuellement, l’étiologie des TA est largement inconnue, mais on pense que des facteurs génétiques, environnementaux, immunitaires et neurologiques jouent un rôle dans le développement des TA. Récemment, de plus en plus de recherches se sont centrées sur la connexion entre le système immunitaire et le système nerveux, y compris son rôle possible dans le développement des TA. Ces interactions neuroimmunes débutent tôt durant l’embryogénèse et persistent durant toute la vie de l’individu, un développement neurologique normal étant dépendant d’une réponse immunitaire adaptée. Les aberrations immunitaires consistantes avec une dysrégulation de la réponse immunitaire, qui ont été rapportées jusqu’à présent chez les enfants autistes inclues des anomalies des niveaux de cellules T type 1 TH1)/TH2 profiles cytokine, des niveaux plus bas de lymphocyte, de réponse cellule T mitogène, et un niveau anormal de sérum immunoglobuline. De plus, l’autiste a été lié avec l’autoimmunité et une association avec des gènes comme les antigènes leukocyte (HLA)-DRB1 et du complément C4 des allèles décrites. Il est possible que de telles activités immunitaires aberrantes pendant une période vulnérable et critique du développement neurologique puisse participer à la génération des dysfonctions neurologiques caractéristiques des TA. Ce document va examiner le statut de la recherche liant la réponse immunitaire et l’autisme.

Conclusions des auteurs :

Les TA sont un groupe de troubles très hétérogènes avec de multiples phénotypes et sous-groupes qui ont en commun des anomalies de comportement. Cette complexité inhérente a rendu extrêmement difficile la compréhension de l’étiologie des TA. Parmi la littérature décrivant les études sur l’immunologie des TA, il y a de nombreuses différences et rapports non confirmés. De nombreuses études rapportent des résultats apparemment conflictuels, et à ce jour, aucun consensus par rapport à des troubles du système immunitaire n’a pu être trouvé. Cependant il y a des rapports de plus en plus nombreux sur des dysfonctionnements immunitaires chez les autistes, il y a une prise de conscience grandissante que les dysfonctionnements immunitaires peuvent jouer un rôle chez aux moins un (des) sous-groupe(s) de patients autistes, sinon tous. De plus, diverses hypothèses ont essayé de lier les dysfonction de l’activité immunitaire et l’autisme, comme les anomalies du système immunitaire de la mère au début de la grossesse, une incidence accrue d’autoimmunité dans les familles, les vaccinations infantiles, et la génération de modèles animaux basés sur des paramètres immunitaires. Une définition claire du ou des sous-groupes de patients ayant des TA en utilisant des outils diagnostiques modernes pourrait aider à mieux définir les résultats de ces études. Le système neurologique et immunitaire sont inextricablement liés au début du développements de l’embryon. Des anomalies du système immunitaire avant ou pendant la naissance sont capables d’altérer les niveaux de cytokines, chemokines, neurotransmetteurs, neuropeptides, de même que les niveaux hormonaux. Chacune de ces substances influence le cours du dévellopement du système nerveux et/ou immunitaire directement ou par des actions secondaires. Un développements des perturbations peut être le début d’un cycle continu de dommages ou de perturbations des deux systèmes. Il y a de nombreuses voies qui peuvent mener au diagnostique d’autisme. Pour certains, cela peut débuter par une susceptibilité génétique, et pour d’autres, une infection ou des anomalies du système immunitaire peuvent jouer un rôle clé. Des études plus poussées sur les actions réciproques du système nerveux, immunitaire et endocrine peut aider à éclaircir le mystère de l’autisme. […]


Original en anglais :


ABSTRACT


Autism spectrum disorders (ASD) are part of a broad spectrum of neurodevelopmental disorders known as pervasive developmental disorders, which occur in childhood. They are characterized by impairments in social interaction, verbal and nonverbal communication and the presence of restricted and repetitive stereotyped behaviors. At the present time, the etiology of ASD is largely unknown, but genetic, environmental, immunological, and neurological factors are thought to play a role in the development of ASD. Recently, increasing research has focused on the connections between the immune system and the nervous system, including its possible role in the development of ASD. These neuroimmune interactions begin early during embryogenesis and persist throughout an individual’s lifetime, with successful neurodevelopment contingent upon a normal balanced immune response. Immune aberrations consistent with a dysregulated immune response, which so far, have been reported in autistic children, include abnormal or skewed T helper cell type 1 (TH1)/TH2 cytokine profiles, decreased lymphocyte numbers, decreased T cell mitogen response, and the imbalance of serum immunoglobulin levels. In addition, autism has been linked with autoimmunity and an association with immune-based genes including human leukocyte antigen (HLA)-DRB1 and complement C4 alleles described. There is potential that such aberrant immune activity during vulnerable and critical periods of neurodevelopment could participate in the generation of neurological dysfunction characteristic of ASD. This review will examine the status of the research linking the immune response with ASD.

Key Words: autism spectrum disorder (ASD) • neurodevelopment • neurokine • immunity • inflammation • cytokines

CONCLUSION


The ASD are an extremely heterogenous group of disorders with multiple phenotypes and subgroups that share behavioral commanalities. This inherent complexity has made deciphering the etiology of the broad spectrum of ASD extremely difficult. Within the literature describing immune-based studies in ASD, there are a number of discrepancies and unreplicated reports. Numerous studies report apparently conflicting results, and thus far, no consensus about the described immune findings has been reached. However, with increasing reports of immune dysfunction in autism, there is a growing awareness and concern that immune dysfunction may play a role in, if not all, at least a subgroup(s) of patients with autism. Moreover, various hypotheses have attempted to link dysfunctional immune activity and autism, such as maternal immune abnormalities during early pregnancy, increased incidence of familial autoimmunity, childhood vaccinations, and the generation of autism animal models based on immune parameters. A clear-cut definition of the groups or subgroups of ASD patients using modern diagnostic tools may help to better define these study results. The neurological and immune systems are inextricably intertwined beginning in the embryonic stage of life. Pre- or perinatal immune dysregularities are capable of altering levels of cytokines, chemokines, neurotransmitters, neuropeptides, as well as hormones. Each of these substances may influence the course of development in the nervous and/or immune systems primarily or through secondary action. A development perturbation may be the beginning of a continual cycle of damage or disruption to both systems. There are numerous pathways that may lead to the diagnosis of ASD. In some, it may begin with genetic susceptibility, and in others, infection or immune abnormalities may play a key role. Further study of the reciprocal actions of the nervous, immune, and endocrine systems may help to unravel the mystery of ASD. Moreover, while the extent to which many of the observations discussed herein are involved in the pathogenesis of autism is unknown, it cannot be discounted that immune dysfunction is an epiphenomenon or a consequence of the disease. Comprehensive studies of autism and age-matched control individuals and their families are necessary for more conclusive results.


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